Backstreet Girls ✷ L’art urbain au service de la diversité et de l’égalité
Implanté dans le Parc Chanteclerc depuis 38 ans, le bâtiment où réside L’Inconnue avait bien besoin d’un ravalement de façade… Alors plutôt que de faire appel à Valérie Damidot, un projet a vu le jour pour mettre un peu de couleur au cœur de la cité en se nourrissant du vécu de ses habitant·es et du talent de la street-artiste autrichienne Lilee Imperator.
En mobilisant l’énergie, la passion et les forces créatrices d’une ribambelle de partenaires d’ici et d’ailleurs, Backstreet Girls s’est donné pour mission de porter les voix des jeunes et de briser les barrières culturelles et sociales. Le projet, mené en collaboration avec l’Association de prévention spécialisée Frédéric Sévène, s’articule autour de plusieurs objectifs : embellir le quartier de Thouars par la participation de ses jeunes habitant.es de 11 à 25 ans, tout en promouvant l’inclusion sociale, la rencontre des générations et l’égalité des genres.
A la clé, deux réalisations majeures, documentées par la photographe MC Monin : un podcast d’abord, pour récolter la paroles des habitant.es du quartier, leurs ressentis, leurs expériences et leurs vécus à Thouars. A la croisée des générations, ce temps d’échange et de rencontre soutenu à la technique par La Clé des Ondes fait vivre la mémoire du quartier et en assure la passation.
De ces instants de vie semés aux micros germe une somptueuse fresque murale, qui orne désormais la façade sud de L’Inconnue. Un chantier participatif assure aux jeunes participant·es la transmission de la culture du graffiti et des savoir-faire indispensables à la conception, la préparation et la réalisation d’une oeuvre d’art par Lilee Imperator. Le thème clé des femmes dans la pratique du street-art jalonne la création de la fresque et favorise les échanges et les questionnements sur l’égalité entre les genres au sein du groupe mixte.
Six mois après le début du projet, la fresque se dévoile en apothéose aux yeux de tous·tes les partenaires, participant·es et les habitant·es du quartier. Non-content·es de pouvoir enfin l’admirer, iels profitent aussi d’une exposition temporaire des photographies de MC MONIN qui documentent pas à pas cette aventure. Et dans le club les participant·es ont accueilli la Clé des Ondes pour une émission en direct et en public afin de mettre la lumière sur l’évènement et parler de la place des femmes dans l’art.
Après un goûter bien mérité, tout le monde repart les yeux ébahis et le ventre plein. Mais la fresque, elle, n’est pas près de bouger…
En prenant part au projet, les jeunes du quartier embrassent l’expression artistique comme intermédiaire entre elle·eux et le monde. Iels y affirment la construction de leur identité et de leur ville à travers l’expression artistique individuelle et collective.
Nous remercions toustes les partenaires sans qui ce projet n’aurait jamais vu le jour : Lilee Imperator, qui a su retranscrire la parole des habitant.es du quartier en une magnifique fresque, l’équipe de La Clé des Ondes pour leur rôle primordial dans la naissance du podcast, Mc Monin pour la trace visuelle que son travail aura permis et Laura Ousty du Dôme de Talence, responsable des actions égalité et citoyenneté et de lutte contre les discriminations.
Nous remercions également le département de la Gironde et le ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations dont le soutien a été déterminant pour donner vie à ce projet.
Enfin, un grand merci aux habitant.es de la résidence Acapulco pour leur collaboration et bravo aux participant.es : Angelina, Diahouba, David, Eya, Hawa, Isabel, Joy, Léa, Léon, Lily-Rose, Lycia, Monica, Nathalie, Oksana, Paul et Sacha.
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