Jean-Luc Guionnet & Lotus Eddé Khouri

ce qui dure dans ce qui dure

Notre première tâche est de trouver un état commun que nous appelons “OFF”. De cet état, adviennent des décisions improvisées dans le son
et dans la danse, que nous appelons “ON”. Ces décisions, par exemple impacts ou continuums, dépendent à la fois de la situation — couleurs, architecture, spectateurs, bruit de fond… — et des surprises parfois violentes ou de l’entraide que nous déployons l’un envers l’autre, avec pour principe de chercher une logique d’avantage stratégique qu’organique. À la façon d’un miniaturiste, nous allons chercher de l’espace et de la place dans le moindre recoin du temps.

Jean Luc Guionnet, dont je suis le travail depuis longtemps, fait partie des artistes qui me nourrissent (notamment parce qu’il joue aussi de l’alto). Ses recherches de sons inouïs, ses cavités et ses sommets dans le souffle réveillent en moi de longues projections. Quant à Lotus, que je découvre petit à petit, la regarder questionne mon rapport au mouvement chorégraphique. Elle s’échappe de la virtuosité que l’on peut attendre de la danse (et c’est tant mieux), chacun de ses gestes étant comme un Haïku, simple, précis et poétique.

Avec le soutien de l’Onda (Office national de diffusion artistique)