Gaëlle Rouard + Ousse

Gaëlle est une cinéaste singulière, qui a été impliquée dans des projets collectifs comme le 102 à Grenoble ou MTK. Depuis 1992, elle fabrique ses films, les développe grâce à des procédés chimiques qu’elle a mis au point, les monte à la main… Et puis elle les joue, littéralement, avec comme instrument un ou plusieurs projecteurs 16 mm, leurs sons faisant alors partie de la bande sonore. On sent qu’elle danse dans le noir autour de sa machine… J’ai croisé son travail à plusieurs reprises, des films qui sentent la Nature, où le figuratif se fond dans l’abstraction, où la narration devient poésie. Mais puisque je ne les ai pas tous vus, j’ai voulu présenter une rétrospective de son œuvre, au fil du temps. Alors voilà, ça commence ici, avec M…H.

Depuis une dizaine d’années, Nelly explore sa contrebasse de haut en bas, à bras-le-corps, toute voix dehors. À l’affût de l’infime, de la moindre modulation du son, elle se glisse dans l’instant et engage alors avec son instrument un dialogue corporel unique, une relation intime et primitive qu’elle remet sans cesse en jeu, sans cesse en joue.
Hugo, quant à lui, vagabonde depuis 1996 dans les vastes étendues de l’improvisation, arpentant les versants de la performance, de l’installation ou de l’édition comme autant de terrains propices à l’expérimentation. Il tisse
des matières sonores qui flânent dans les profondeurs ou parfois surgissent des interstices.
Nul doute que cette rencontre inédite, conviant acoustique et électrique,
sera avant tout organique.